• 75 espèces animales (74) et végétale (1) protégées, recensées lors des inventaires écologiques qui seront préservées dans le cadre du projet

  • 3 arbres plantés pour 1 arbre coupé, soit plus de 500 arbres plantés sur le projet, 1 000 sur la métropole

  • 7 hectares d'espaces verts créés, soit l’équivalent de 11 terrains de football

  • 3à5 degrés de baisse moyenne de température urbaine que les différentes strates végétales (arbres, arbustes, plantes herbacées, couvres-sol) réunies permettent d’apporter (source ADEME).

En projetant ses nouvelles lignes de Tram et de Bus à haut niveau de service (BHNS), la métropole brestoise redessine son paysage et donne plus de place au végétal. Pour ses innombrables vertus et en raison de sa fragilité, la biodiversité concentre l’attention d’une équipe d’écologues, de paysagistes et de spécialistes de l’environnement. Plus verte et plus vivante sera la ville.

Si la nature a parfois du mal à trouver sa place en ville, on sait à quel point sa présence est bienfaisante. On apprécie un paysage urbain pour la qualité de ses espaces verts tout autant que celle de son architecture. Dans le centre de Brest, les mesures de protection des Bâtiments de France concernent non seulement le bâti mais aussi les alignements d’arbres remarquables. Le droit de l’urbanisme reconnaît d’ailleurs la valeur patrimoniale du végétal. Une ville verte, ce sont aussi de potentiels îlots de fraîcheur et un moyen de lutte contre les pollutions. En somme, ce qui est bon pour le végétal est bon pour l’homme.

UNE RECHERCHE D’ÉQUILIBRE

Mais alors, faire rimer mobilité urbaine avec biodiversité ? Vitesse avec tranquillité ? La loi impose désormais que soient pris en compte, dans les grands projets d’aménagement urbain, les enjeux environnementaux et de biodiversité. Aujourd’hui plus qu’hier, on pense les usages de manière large et inclusive. Aménager une ligne de Tram ou de BHNS, c’est aussi créer et intégrer des pistes cyclables, planter des arbres, s’assurer de l’accessibilité du domaine public aux personnes à mobilité réduite, sans gommer le trafic routier. Tout cela dans un espace réduit aux quelques mètres qui séparent les façades, de part et d’autre de la voie. Une recherche d’équilibre qui peut parfois relever du casse-tête. Aussi, malgré l’important travail mené pour préserver au mieux le patrimoine végétal existant (modification des tracés, transplantation d’arbres), le projet nécessite de couper des arbres pour rendre accessible un trottoir, aménager une piste cyclable, implanter quais et stations du Tram & du BHNS…

RÉSEAUX DESSUS DESSOUS

Réseaux modernisés sur Bellevue

« Il y a beaucoup de choses invisibles sur l’espace public, et qui pourtant font partie de notre quotidien. Sous la ville se joue un Tétris souterrain », explique Léo Magueur, Directeur des services espaces verts de Brest métropole. Réseaux de transport en surface, réseaux techniques en sous-sol (gaz, fibre optique, électricité, eaux...) : avant de poser pour quelques décennies la plateforme du Tram et du BHNS, mieux vaut s’assurer que tout est en conformité et en bon état de marche. Pour le végétal, le constat est un peu le même : une partie importante de l’histoire se joue sous nos pieds. « Un arbre a quasiment autant de volume dans le sol qu’à l’extérieur. Si on veut installer un beau spécimen, il faut lui donner les conditions de bien se développer en lui offrant de larges fosses pour son système racinaire ! », poursuit Léo Magueur.

 

 

POUR LE MEILLEUR ET POUR L’AVENIR

Planter bien : c’est l’un des deux piliers de la stratégie végétale du projet Mon réseau grandit. « On travaille à l’intégration du végétal rue par rue », explique Guillaume Conseil, pilote de la démarche à Tram2-BMa. Planter beaucoup, du moins végétaliser le maximum d’espace en fonction des futurs aménagements du projet et des réseaux redimensionnés, tel est le second pilier.

Le plan d’action, lui aussi, est clairement défini :

  • diversifier la palette végétale parce que « personne ne sait dire quelles seront les espèces adaptées au changement climatique », ce qui permet aussi de réduire les épidémies parasitaires (pour la flore) et de limiter les allergies (pour l’Homme) ;
  • renouveler progressivement le paysage issu de la reconstruction constitué de platanes, érables et tilleuls parfois malades, en remplaçant un arbre sur deux ;
  • associer à chaque grand arbre planté des arbustes et des herbacés, pour créer des corridors écologiques dans lesquels viendront se réfugier les insectes ;
  • bien gérer les eaux pluviales, par la création de noues et tranchées infiltrantes ;
  • préserver la biodiversité en respectant la période de nidification ;
  • recycler le bois coupé pour en faire du paillage, du bois énergie ou encore du mobilier urbain.

La dimension végétale du projet Mon réseau grandit n’est pas une mince affaire.

  • Elle a déjà donné lieu à un diagnostic préalable et un inventaire exhaustif des espèces végétales et animales présentes le long des deux futures lignes, en amont des enquêtes publiques.
  • Elle a été au centre des 3 ateliers de travail du panel «Stratégie végétale» d’habitants volontaires, dans le cadre de La Fabrique du projet.
  • Elle fait l’objet d’expérimentations sur le site du Bergot (lire page 3).
  • Elle a été soumise à une autorisation environnementale délivrée le 2 novembre par le Préfet du Finistère.
  • Mais surtout, elle ouvre de très belles perspectives d’embellissement de la ville et la création d’un nouveau patrimoine.

ÉVITER, RÉDUIRE, COMPENSER

Escargot de QuimperRécolte escargots -Timothée Sherer- Biotope

 

 

 

 

 

 

 

Principe de développement durable visant à ce que les aménagements n’engendrent pas d’impact négatif sur leur environnement, et en particulier aucune perte nette de biodiversité dans l’espace et dans le temps. 

PAROLE : Xavier GLEMAREC, paysagiste du projet, Atelier Super 8, Mobi Brest

Xavier GlémarecIl n’y a pas de jardin sans jardinier, on ne conçoit donc pas ces espaces sans ceux qui vont ensuite les entretenir. C’est pourquoi nous avons travaillé en concertation avec le service espaces verts de la métropole. Un travail de conception qui repose sur la recherche d’équilibre. D’une part, le végétal joue un rôle de liaison : c’est un trait d’union entre les espèces majeures de biodiversité, faune et flore ; d’autre part, il répond à un objectif de santé publique en permettant de lutter contre les îlots de chaleur urbaine. En plantant des espèces diversifiées, on améliore la restitution de fraîcheur. De manière générale, le projet intègre de la diversité pour séquencer le parcours, le rythmer visuellement. Nous aurons des ports d’arbres différents, les uns amenant de l’ombre aux autres, allons aussi développer des noues pour infiltrer au maximum l’eau pluviale et privilégier les plantes couvre-sol, qui demandent peu d’entretien. Sur tout le parcours, il n’y aura jamais plus de 3 arbres semblables à suivre. Au centre-ville, c’est-à-dire aux abords de la gare et de la place de la Liberté se trouveront les plantes ornementales tandis que la palette sera de plus en plus naturelle en allant vers les extérieurs de la ville. Dans un milieu urbain, la qualité paysagère apporte du bien-être. Çà et là, nous allons créer les conditions de floraisons printanières remarquables et ajouter quelques raretés botaniques.

DES FLEURS DANS MA RUE

Avec ce dispositif, chacun peut contribuer à la préservation de la biodiversité et à l’embellissement de son cadre de vie. Par la création de fosses au pied des façades ou des murets de clôture et la plantation d’espèces grimpantes, les habitants peuvent « mettre du vert et des fleurs sur les murs ». Ce dispositif de la Ville de Brest sera proposé aux riverains du projet et financé dans le cadre du projet Mon réseau grandit.

Vous êtes intéressé(e) : contactez-nous dès à présent par mail contact@tram2.bzh ou 02 98 80 99 00