- #Le projet
Publié le : 12/12/2023
L'interview : Noémie Saint Hilary
« Préparer l’avenir »
ISSUE DU MONDE HOSPITALIER,NOÉMIE SAINT-HILARY A TOUJOURS TRAVAILLÉ DANS DES SECTEURS À FORT ENJEU POUR LA POPULATION. AUJOURD’HUI DIRECTRICE D’EAU DU PONANT, ELLE SAIT COMBIEN LE RENOUVELLEMENT DES RÉSEAUX
CONSTITUE UN ENJEU SÉCURITAIRE, SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTAL
Que représente le projet Mon réseau grandit pour Eau du Ponant ?
Ce projet a une double dimension. D’une part, on accompagne le développement des lignes de Tram et de BHNS et on s’assure du maintien de l’accessibilité des réseaux et d’autre part, c’est l’opportunité d’aller encore plus loin que nos prévisions dans le renouvellement des réseaux. Nous utilisons des matériaux plus performants pour optimiser la ressource en eau et protéger les milieux. C’est un projet ambitieux : 21 M€ et une vingtaine
de personnes mobilisées : ingénieurs, techniciens, coordonnateurs… Comme toujours à Eau du Ponant, c’est du travail en équipe !
On dit souvent que les réseaux c’est une ville sous la ville ?
Nous disons aussi que la ville se reconstruit sur elle-même. Agrandir un réseau sur un terrain nu, c’est souvent plus facile. La difficulté dans le cas
présent c’est d’intervenir en site occupé. Nous devons faire avec l’existant et la multiplicité des réseaux (eau, électricité, gaz, fibre…). Éviter un coup de pelle mal placé ! Notre géoréférencement des réseaux nous aide à cartographier ce monde sous nos pieds mais nous travaillons pour en améliorer son niveau de précision. C’est un enjeu pour l’avenir.
Ce projet nécessite une importante coordination entre les acteurs et les concessionnaires. Que pouvez-vous m’en dire ?
La coordination est un travail colossal de chaque instant. Respecter les plannings bien sûr mais aussi et surtout assurer la sécurité des habitants et des travailleurs sur les chantiers. Nous travaillons collectivement pour partager les bonnes pratiques et ainsi prévenir les risques.
Comment ce projet impacte - t - il la relation d’Eau du Ponant avec les habitants ?
Nous avons un rapport direct avec les usagers. Ce projet d’envergure est une belle opportunité pour faire de la pédagogie en expliquant ce qui se cache
derrière l’eau du robinet : la complexité des installations, la surveillance quotidienne de nos équipes… Voir ces gros tuyaux sous leurs pieds devient plus concret. L’eau a un coût, celui du fonctionnement. Plus nous sensibilisons et nous informons, plus nous agirons pour
optimiser l’utilisation de cette ressource.
EN APARTÉ
Comment imaginez-vous Brest dans 10 ans ?
Il est probable qu’il y aura des tensions sur la ressource en eau, mais nous pourrions imaginer des lieux de distribution d’eau qui deviendraient
des espaces de convivialité. Avec l’idée de garantir des accès à l’eau, dans une optique de solidarité.
Le lieu qui vous inspire ?
Le réservoir surélevé du Petit Paris (château d’eau situé à proximité de la Place de Strasbourg). Du toit, on a une vue incroyable sur Brest et sur la rade. C’est bien sûr un lieu qui doit rester extrêmement sécurisé, mais nous réfléchissons à un moyen de pouvoir partager cette expérience.
Deux choses que vous voulez partager ?
Un petit clin d’oeil à l’histoire : tout le monde connaît les Aqueducs romains, mais on oublie souvent que la civilisation Celte a toujours été très avancée dans la gestion de l’eau : les Gaulois aussi étaient des experts et n’avaient rien à envier aux romains !
Mon grand-père était sourcier… Je crois qu’il serait content de savoir ce que je fais aujourd’hui !