L’ENQUÊTE PUBLIQUE ENVIRONNEMENTALE : UNE NOUVELLE ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LE PROJET

Du 28 novembre 2022 au 6 janvier 2023, le projet Mon réseau grandit a été soumis à une première phase d’enquête publique. Celle-ci avait trois objets : la Déclaration d’utilité publique (DUP), la mise en compatibilité du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) et l’enquête parcellaire. Suite à cette première phase d’enquête publique, le projet Mon réseau grandit a été Déclaré d’utilité publique (DUP).

Cette déclaration permet de lancer si besoin la phase d’acquisition de terrains mais pas encore de démarrer certains travaux qui sont soumis à une autorisation préalable, soit au titre du code de l’Urbanisme (construction de bâtiments soumis a permis de construire, permis de démolir, permis d’aménager...), soit au titre du code de l’Environnement. Les travaux soumis à autorisation au titre du code de l’Environnement doivent faire l’objet d’une enquête publique préalable.

L’objet de l’enquête environnementale qui s’engage est ainsi de donner au public l’ensemble des éléments permettant de s’informer et de s’exprimer sur les effets environnementaux de certains travaux nécessaires à la réalisation du projet et les mesures prises par le Maître d’ouvrage, Brest métropole et son équipe Tram2-BMa, en préalable à l’obtention des autorisations. Elle ne vient pas requestionner l’utilité publique de Mon réseau grandit.

Du 16 août à 9h au 21 septembre 2023 à 18 h, le projet Mon réseau grandit est soumis à une phase d’enquête publique environnementale, comprenant quatre volets environnementaux.

 

LES 4 OBJETS DE L’ENQUETE ENVIRONNEMENTALE

La Loi sur l’eau :

Comme tout projet d’une surface supérieure à 20 hectares, Mon réseau grandit est soumis à la Loi sur l’eau, qui vise à intégrer au mieux les enjeux liés à l’eau (gestion et protection de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques) dans les opérations d’aménagement.

Les effets du projet devraient être positifs, puisque Mon réseau grandit est l’occasion de désimperméabiliser les sols afin de favoriser l’infiltration des eaux de pluie, et de déconnecter les eaux pluviales de l’assainissement unitaire* (réalisation de noues** d’infiltration et de tranches infiltrantes), ce qui limitera les déversements en rade de Brest.

Pour en savoir plus, je consulte la pièce C du dossier d’enquête publique.

*Réseau unitaire : le réseau unitaire va collecter dans la même canalisation aussi bien les eaux usées que les eaux pluviales. Toutes les eaux vont à une station d’épuration pour qu’elles y soient traitées.

**Noue d’infiltration : un petit fossé conçu pour collecter, retenir et évacuer les eaux pluviales par infiltration dans le sol.

***Réseau séparatif : ce système d’assainissement collecte les eaux usées domestiques (salle de bain, cuisine, WC…) et les eaux pluviales dans deux réseaux différents et adaptés. Le réseau d’eaux usées doit mener les eaux à une station d’épuration pour qu’elles y soient traitées. Le réseau d’eaux pluviales renvoie les eaux directement dans les rivières.

Les espèces et habitats protégés :

Les inventaires écologiques réalisés en 2021, puis en 2022-2023 ont mis en évidence la présence de quelques espèces protégées (végétales ou animales) sur ou à proximité du périmètre du projet.

Le projet s’inscrivant dans un milieu très urbain, cette présence reste globalement assez faible.

Néanmoins, après adaptation du projet et du mode de réalisation des travaux (séquence Éviter/Réduire), des impacts résiduels subsistent sur certaines des espèces identifiées.

C’est le cas pour une espèce d’orchidée (le Sérapias à petites fleurs) repérée il y a quelques années au niveau du terminus du futur tramway et pour des escargots de Quimper dans le vallon du Moulin à Poudre en contrebas du pont Schuman.

La coupe d’arbres sur le projet impactera également l’habitat d’espèces d’oiseaux ou de chauves-souris protégées repérées sur le site.

Dans ces cas, les effets qui n’ont pu être évités donnent lieu à des compensations dans le cadre de la démarche « Éviter, Réduire, Compenser (ERC) », objet de l’enquête publique environementale :

« ÉVITER, RÉDUIRE, COMPENSER (ERC) »

La démarche ERC est une obligation sur un projet comme Mon réseau grandit.

Elle s’effectue en plusieurs temps, en prenant en compte l’ensemble des composantes du projet durant son élaboration. Il s’agit d’abord d’essayer d’ÉVITER au maximum les atteintes que le projet peut porter à l’environnement, en étudiant plusieurs alternatives. Si plusieurs impacts n’ont pas réussi à être évités, il s’agit alors de les RÉDUIRE autant que possible, en réduisant le projet ou en adaptant le mode de réalisation des travaux. Peuvent alors subsister des impacts résiduels, qu’il s’agit de COMPENSER, par exemple en créant de nouveaux habitats pour la flore et la faune impactées, en dehors du périmètre du projet. Si la démarche ERC est bien respectée, le projet doit, dans son ensemble, avoir un bilan environnemental positif !

Ce qui est le cas pour Mon réseau grandit !

Pour en savoir plus, je consulte la pièce D du dossier d’enquête publique.

Autorisation de coupe et abattage d’arbres d’alignement :

Les « allées d’arbres et alignements d’arbres qui bordent les voies ouvertes à la circulation publique » sont protégés. Le Préfet peut néanmoins autoriser des abattages lorsque cela est nécessaire aux travaux. L’ensemble des arbres présents dans les emprises du projet ont ainsi été identifiés, selon qu’ils constituent un alignement bordant une voie ouverte à la circulation ou non, et selon leur devenir.

À titre d’information, certains arbres ne sont pas concernés par la réglementation. Il s’agit de 220 arbres supplémentaires qui devront être abattus, compensés par la plantation de 103 arbres sur les emprises du projet et 1000 arbres en dehors.

Au total le projet prévoit de couper 553 arbres et d’en planter 1 545. Au-delà de l’aspect quantitatif, le projet s’efforce de bien planter : création de vraies fosses d’arbres d’un volume suffisant pour permettre le bon développement des racines, une implantation qui ne nécessitera pas ou peu d’élagage des branches, des alignements réalisés dans des bandes végétalisées de 2 mètres de large (et non des arbres entourés de bitume !).

Pour en savoir plus, je consulte la pièce E du dossier d’enquête publique.

Pour aller plus loin : consulter les fiches présentant les 4 objets de l’enquête et le socle de connaissance du panel « Végétal » sur la stratégie paysagère du projet.

Autorisations de défrichement :

Le défrichement est très limité sur le projet puisqu’il ne concerne qu’une surface de 298 m² soit 0,07 % des 39,9 ha du projet. Les emprises de défrichement sont situées au droit des 2 piliers soutenant le nouveau pont à proximité du pont Schuman, de la culée** sud du pont Kergoat au-dessus du vallon de Normandie, et de l’escalier d’accès à la culée nord du pont de la Villeneuve.

**culée d’un pont : la partie qui soutient le pont entre son tablier ***et la falaise.

***tablier : la surface sur laquelle circulent les véhicules

Pour en savoir plus, je consulte la pièce F du dossier d’enquête publique.

 

L’ENQUETE ENVIRONNEMENTALE EN PRATIQUE

QUEL EST LE RÔLE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE ?

Cette enquête publique environnementale est menée par une Commission d’enquête désignée par le président du tribunal administratif. Indépendante, la commission s’assure de la bonne organisation de la procédure et veille à l’information du public avant l’enquête publique et pendant toute sa durée. Pour le projet Mon réseau grandit, elle est composée de 3 commissaires enquêteurs :

Présidente : Mme Michelle TANGUY, conseil en urbanisme

Membres :

  • M. Bruno BOUGUEN, ingénieur de la construction navale en retraite
  • M. François BOULLAND, géographe urbaniste

QUE CONTIENT LE DOSSIER D’ENQUÊTE PUBLIQUE ?

Le dossier d’enquête publique est le socle de la procédure. Il comprend toutes les pièces utiles à la compréhension du dossier, ses objectifs, ses caractéristiques et ses effets. Toute personne peut consulter ce dossier en ligne, à l’hôtel de Brest métropole, en mairies de quartier de Brest (Lambézellec, Bellevue, Brest centre) et des communes de Guilers et Plougastel-Daoulas aux heures d’ouverture, pendant toute la durée de l’enquête.

Il se compose de :

  • Pièce A : Présentation du dossier d’autorisation environnementale
  • Pièce B : Étude d’impact, composée de 9 volumes numérotés de B1 à B9
  • Pièce C : Demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau
  • Pièce D : Dossier de dérogation espèces protégées
    • Annexe 1 : Diagnostics écologiques initiaux 2021-2022
    • Annexe 2 : Diagnostics écologiques complémentaires (2022-2023)
  • Pièce E : Dossier d’autorisation de coupes et abattages d’arbres d’alignement au titre de l’article L. 350-3 du code de l’environnement
  • Pièce F : Dossier défrichement
  • Pièce G : Avis et Décisions émis sur le projet

 

COMMENT M’EXPRIMER ET PARTICIPER ?

Ainsi, du 16 août à 9h au 21 septembre 2023 à 18 h, habitantes et habitants de la métropole brestoise, usagers des réseaux de transports, partenaires, sont invités à s’informer et contribuer par différents moyens :

  • À l’hôtel de Brest métropole (siège de l’enquête), en mairies de quartier de Brest (Lambézellec, Bellevue, Brest centre) et des communes de Guilers et Plougastel-Daoulas le dossier d’enquête publique environnementale sera en libre consultation et des registres papiers seront à votre disposition. La commission d’enquête tiendra également 12 permanences dans les 6 lieux d’enquête.
  • Par courrier adressé à la Présidente de la commission d’enquête à l’hôtel de Brest métropole 24 rue Coat Ar Gueven - 29200 BREST

Durant toute la durée de l’enquête je m’informe et je donne mon avis sur :

registre-numerique.fr/enquetepublique-monreseaugrandit   

UNE QUESTION ? UNE OBSERVATION ?

Rencontrez les commissaires enquêteurs lors de leurs 12 permanences :

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ET ENSUITE ?

À l’issue de la procédure, la Commission d’enquête établit un rapport qui relate le déroulement de l’enquête, examine le dossier et les observations recueillies.

La Commission rend un avis sur chaque objet de l’enquête, assorti de réserves et/ou de recommandations.

La délivrance de l’autorisation environnementale préalable aux travaux d’infrastructures du Tram et du Bus électriques à haut niveau de service (BHNS) relève ensuite du Préfet.